Un frère sur mon chemin

Je suis en train de lire ton livre L’empreinte d’un frère.

Pardonne moi, je ne voulais pas le lire avant d’écrire le mien.

Je ne voulais pas d’influence à mon écriture qui n’est pas littéraire.

Ton histoire rejoint la mienne sur beaucoup de points.

Aujourd’hui je comprends  l’amitié que tu as pour moi.

Je ne me sens plus seul… Merci

Ton frère spirituel

Michel

Encore L’empreinte d’un frère

Votre livre m’a touché, malgré ce qui sépare les êtres humains que nous sommes, la solitude de chacun d’entre nous, et justement à partir de cette solitude, il est possible d’y rencontrer des points de correspondance avec « l’autre » qui ouvrent du côté de la vie.  Votre livre est un « beau » livre, à lire et à relire, il a une centaine de pages mais, en fait, il en a beaucoup plus… alors « merci » oui « merci » de l’avoir écrit et de me l’avoir fait parvenir.

R.G
 

KHEOPS – Recherche d’un temps perdu

Des dizaines de milliers d’ouvriers, d’architectes, d’ingénieurs, de scribes, de cuisiniers, ont contribué à édifier il y a plus de 4000 ans les pyramides de l’ancienne Égypte. Absolus chefs d’œuvre techniques et absolue démesure. Quel élan, quelle ferveur furent capables de sacrifier tant de vies humaines à ces édifices ?  Le narrateur, ingénieur lui-même, ne cache pas son admiration pour les exploits encore inexpliqués par les scientifiques contemporains. Comment hisser les tonnes de pierre à des hauteurs inégalées sans grues et sans moteurs ? Comment ont été réalisées les tailles parfaites sur des millions de blocs en l’absence d’outils de précision et de métaux durs ?  Quels mystères humains et spirituels recouvrent encore ces tombes ?

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Retour sur L’empreinte d’un frère

J’ai lu plusieurs fois L’empreinte d’un frère : mes attentes de lecture initiales ont laissé place à une humble et durable réceptivité. Ce récit bref, mais d’une profonde vérité humaine, a dû être longuement porté par Jean-Bruno Kerisel avant d’être publié en 2019. C’est ce qui explique, me semble-t-il, la densité limpide de son écriture, la nécessité cruciale de son message, la confiance au lecteur des valeurs sur lesquelles il a (re)construit sa vie. Mais à travers son itinéraire, c’est aussi la vie de son frère qu’il nous livre. Le double sens du titre du récit est explicite : annonçant la trace laissée sur terre par ce jeune homme mort à vingt ans, l’empreinte d’un frère révèle aussi la marque que sa brève existence a imprimée sur la vie de son cadet. Beau texte, que ce court récit, confession d’un long chemin vers la libération, vers la lumière.

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KHÉOPS

Je viens de finir « Khéops » que j’aime beaucoup parce qu’il est à la fois technique et touchant. les photos, les schémas en même temps qu’ils rendent compte de la difficulté d’accès, de la complexité de la construction par tous les temps y compris celui d’un un tremblement de terre. Sur le plan documentaire ce petit livre  est une mine mais plus encore le choix du mystère de la tombe inaccessible mis en parallèle avec le mystère du suicide d’un frère avec ce que cela comporte de souffrances. Comment accepter l’inacceptable, comment, comment ne pas questionner ce père emmuré dans le silence. le silence de la pyramide. Le père est aussi emmuré que Pharaon. Emmuré dans sa souffrance et son éducation. AD

Rémi Fraisse

Un « haïbun » est une composition littéraire mêlant prose et haïku. Françoise Kerisel, lectrice de Reporterre, nous a adressé ce texte en hommage à Rémi Fraisse.

« Il a deux trous rouges au côté droit »
Rémi Fraisse est ce botaniste de 21 ans tué au bord du Tarn une nuit d’octobre 2014.
Il était de ces manifestants qui protestaient contre cette violence faite à la terre, à la nature. Un barrage de technocrates, retenue d’eau géante, allait se décider, pouvant casser l’équilibre de la faune, de la flore, chasser l’harmonie et la beauté du lieu.
Dans le vieil étang
plonge-t-elle encore
la grenouille de Bashô ?
Je me rappelle que Rémi Fraisse avait choisi pour objet d’étude ce que la vie a de plus fragile : un bouton d’or aux pétales en forme de cœur, en voie de disparition. Cette fleur est de la famille des renoncules, au nom-même habité d’une rainette — ranoncula, petite grenouille qui elle aussi se fait rare. Ces appellations nous touchent. Et Rémi a pour patronyme Fraisse, qui désigne le frêne…
Abritant, protégeant rana la rainette, ce bouton d’or a pour armes ses feuilles, les ophioglosses ou langues de serpents, bien insuffisantes, face à la brutalité des méthodes nouvelles.
Comment reprendre les combats de Rémi Fraisse, si ce n’est en évoquant comme lui la grenouille rare planquée parmi ces renoncules menacées, au bord des marécages ?
Comment soutenir la cause de Rémi Fraisse, et écarter une fin de procès en non-lieu, quand Rémi a perdu la vie en ces lieux-là, près de Sivens ?
Non-lieu ?

« Hommage à Rémi »
clament les pancartes –
veillée à la renoncule.